
Marc Schlosser exerce son métier
de médecin généraliste sans passion.
Pire, il n’aime pas son prochain. Ses patients l’ennuient, l’insupportent et même le dégoûtent. Il ne voit en eux que des amas de chair
malade et des tuyauteries mal huilées. Docteur des fortunés et des artistes, il est un jour amené à soigner Ralph, un acteur aussi obèse que lubrique.
De fil en aiguille, des liens se tissent entre les deux hommes et leurs
familles. C’est ainsi que Ralph invite Marc, sa femme et ses deux filles à
passer leurs vacances d’été dans sa villa avec piscine. Dans cet univers bling-bling
où l’argent et la célébrité semblent tout autoriser, les ambiguïtés sont de
mises, les manipulations aussi. Qui est sincère, qui ne l’est pas ? La
question prend tout son sens lorsqu’un événement irréversible se produit,
rompant la légèreté des jours passés. Marc, au pied du mur, devra prendre des
décisions qui bouleverseront sa vie.
Ce roman m’a littéralement passionnée et j’ai eu du
mal à le lâcher, poursuivant ma lecture tard dans la nuit. Si je me doutais qu’il n’y aurait pas de morale,
j’avais envie de savoir comment chacun aller tirer son épingle du jeu. Et je
n’ai pas été déçue. L’auteur neerlandais cultive le suspens jusqu’à la
dernière ligne. De la même manière que Marc dissèque psychologiquement ses
patients, il nous fait entrer en tant que spectateur dans le cerveau de ce médecin
cynique. Tout est fait pour susciter en nous des sentiments partagés entre
indignation et compréhension, colère et résignation, certitudes et
questionnements. Cela a particulièrement bien fonctionné avec moi. Je
trépignais d’impatience d’en savoir plus et en même temps je n’étais pas
vraiment certaine de le vouloir. Parfois je sentais l’exaspération monter en
moi, d’autres fois j’étais totalement en accord avec le héros. Marc est tout
sauf un médecin ordinaire. Fourbe, roublard, manipulateur, mais aussi
terriblement humain. Bref, c’est un melting pot de sentiments contradictoires
que ce livre a provoqué en moi.
L’écriture directe et rythmée
est venue renforcer le plaisir de lecture. Tout est dit simplement, efficacement.
Villa avec piscine est, à l’image du Diner, un roman noir et dérangeant,
où l’on se pose
beaucoup de questions sur la nature humaine. Chacun y apportera ses propres réponses en son âme et conscience. A
lire absolument !
Vagabondage :
Décidément les piscines sont sources d'inspiration pour les artistes.
On se souvient d'Isabelle Adjani susurrant en apnée la chanson de Serge Gainsbourg.Mais on se souvient surtout de ce film magique de Jacques Deray dans lequel Romy Schneider atteint l'apologie de sa beauté. On se régale devant la bande annonce.
Villa avec piscine, de
Herman Koch. Paru en mai 2013 aux éditions Belfond. Traduit du neerlandais par
Isabelle Rosselin. 21 €. Prix Kindle : 14,99€
merci ! je ne connaissais pas cet auteur et j'ai hâte de plonger dans sa piscine.
RépondreSupprimerAh La Piscine .... jamais Romy et Alain (sans oublier Maurice et Jane) n'ont été plus beaux ... un film magnifique.
Merci Misty et bon courage pour cette rentrée (moi c'est demain)
Kate
Tu me diras ce que tu en as pensé Kate! J'espère que ce livre te plaira autant qu'à moi! Pas trop dure la reprise? Bon courage pour la fin de semaine....
SupprimerFinalement j'ai Le Diner, et si le début m'a décontenancée, j'ai trouvé le livre brillant. Le scénario se dessine page après page et la moralité que l'on croit si simple est balayée.
SupprimerTrès impressionnant.
J'ai offert La piscine à Noël à mon père mais j'ai l'impression qu'il a eu du mal. Enfin je pourrai lui piquer ;-)
Bises, Kate
Ah, si Le diner t'a plu Kate, jette toi dans la piscine, c'est de la même veine :-) Ca donne à réfléchir et ça fait du bien!
SupprimerEh bien, on voit que tu en pinces pour le homard. La nature humaine est-elle à ce point désespérante ? N'y a-t'il rien qui puisse la sauver ? Vite ! Qu'on lance une bouée dans la piscine de la villa !
RépondreSupprimerOui la nature humaine est désespérante...l'homme n'est pas bon par nature qu'on se le dise! Merci pour ce post Lucie de Paris :-)
SupprimerMoi aussi j'ai dévoré ce livre ! Moi aussi je n'ai pas trouvé très sympathique ce mèdecin qui parle (ou plutôt pense) de ses malades avec mépris, en faisant des descriptions dégoûtantes de leur état de santé, de leur morphologie et se fichant pas mal qu'ils guérissent ou pas. J'ai été révoltée, interrogative quand à ce que pouvait penser mon propre mèdecin tout en m'auscultant ?.... brrrr... L'histoire pas du tout moral comme dans le "dîner" nous prend aux tripes. L'auteur voit les gens comme ils sont, comme nous sommes en fait, ni meilleurs ni pires que chacun. Vivement le prochain livre de ce remarquable écrivain. Libellule
RépondreSupprimerOui Libellule, vivement le prochain! Herman Koch est entrain de rejoindre David Foenkinos dans la liste de mes écrivains favoris!!!
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