dimanche 30 août 2015

REGENT’S PARK (Ruth Rendell)

Je cherchais un bon roman policier pour m’accompagner durant cet été parisien. Vous savez, de ceux dans lesquels on s’enveloppe pour oublier la moiteur des trajets en métro ou les interminables conversations de vos voisins de palier sur leur balcon. Je me suis donc tournée vers La Reine du Polar, disparue il y a peu, Ruth Rendell, pariant ma bibliothèque que je ne serais pas déçue. J’ai toujours ma bibliothèque mais j’ai quand même failli l’hypothéquer car pour la première fois, l’écrivain britannique ne m’a pas convaincue.

Tout commence par une séparation. Celle de Mary et d'Alistair. Elle est aussi discrète et soumise qu'il est impulsif et violent. Le jour ou Mary annonce qu’elle a accepté de faire un don de moelle osseuse à un inconnu atteint d’une leucémie, Alistair la quitte. Elle rencontre alors Léo, le bénéficiaire de la greffe, et tombe sous le charme de cet homme sensible et drôle. Dans le même temps, un tueur en série sévit dans Regent’s Park, s’en prenant aux sans-abris.

Comme à l’accoutumé, avec Ruth Rendell, le roman oscille entre policier et psychologique. Une série de crimes, un drame, vont être l’occasion de créer des intersections entre différents personnages et de découvrir les petits secrets de chacun. Ici le croisement se fait à Regent’s Park, célèbre jardin Londonien, et pour l’heure, lieu de prédilection d’un criminel prenant pour cible des SDF. Tous les protagonistes empruntent à un moment ou un autre les allées du Parc royal, donnant l’occasion à l’auteur de tisser une toile invisible les reliant les uns aux autres.

Je dois reconnaître que bien qu’étant une fervente adepte des romans de Ruth Rendell, cette fois, je ne me suis pas laissée embarquer. J’ai trouvé le rythme lent, l’histoire trop centrée sur les peines de cœur de Mary, l’intrigue presque convenue. Bref, je suis restée sur ma faim. Quant au dénouement, s’il est inattendu en ce qui concerne la romance entre Mary et de Léo, il est sans intérêt pour ce qui est de l’enquête criminelle.
En revanche, ce livre, comme tous ceux de Ruth Rendell, fait office de guide touristique. Un incontournable pour visiter ou découvrir Londres hors des sentiers battus! L’auteur en parle à merveille et ne peut que vous donner envie d’aller arpenter la capitale anglaise.


Vagabondage

Mary l’héroïne de Regent’s Park, est conservatrice d’un musée consacré à Irène Adler, personnage de Sir Arthur Conan Doyle qui apparaît dans sa nouvelle Un scandale en Bohème. L’écrivain décrit une femme à l’esprit supérieur capable de rivaliser avec Sherlock Holmes, ça n’est pas peu dire !
Ne cherchez pas le musée, il n’existe pas. Par contre, si vous êtes fan de Sherlock, ne manquez pas d’aller vous recueillir devant le 221B Baker Street et de visiter l’antre du célèbre détective.



Regent’s Park, de Ruth Rendell. Paru en 2001 aux éditions Livres de poche. Traduit de l’anglais par Pierre Ménard. 2,96€ en Poche.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous souhaitez recevoir une notification de réponse à votre commentaire? Pensez à cliquer sur "s'abonner par email".