
C’est à l’âge de 7 ans que Nadia est repérée par Béla Karolyi, un entraîneur d’origine hongroise, dont
l’objectif grâce à des méthodes plus ou moins séduisantes, est de la faire monter
sur le podium lors des Jeux Olympiques. Le résultat dépassera ses espérances puisque Nadia
Comaneci est la première gymnaste à obtenir la note de 10 lors des JO de
Montréal en 1976. Elle a alors 14 ans.
Lola
Lafon trace le portrait imaginaire de cette petite fille que rien ne semble
pouvoir atteindre ou déstabiliser. Il en ressort une personnalité sur laquelle
je suis restée très mitigée. Froide, décidée, Nadia Comaneci telle que nous la
décrit l’auteur ne vit que pour la compétition. Aucune place pour la légèreté
de l’enfance ou les atermoiements de l’adolescence. Nadia travaille comme une
forcenée, tombe, se fait mal, remonte sur scelle, jusqu'à atteindre la
perfection dans sa discipline. Bela est un entraîneur sans concession, frôlant
parfois la torture physique et mentale, mais rien ne semble pouvoir entamer la
détermination de la jeune gymnaste.
Lola Lafon brode autour d’archives, d’interviews,
d’articles et remplit les zones d’ombres à sa manière. L'épopée de Nadia
Comaneci se déroule dans la Roumanie de Ceausescu, sur fond de guerre froide et
il y a en effet suffisamment de non-dits pour écrire un roman. Entre les
relations plus que douteuses de la championne avec le pouvoir en place et
notamment le fils du dictateur Roumain, ou sa fuite très controversée aux Etats-Unis juste avant
la révolution, cela laisse de la place à
l’imagination et à l’interprétation.
Mais j’ai toujours du mal à accrocher avec les fictions basées sur des faits réels. Tout semble véridique, et en même temps on a du mal à voir ou s’arrête l’Histoire et ou commence l’histoire. Ne cherchez donc pas comme moi à démêler le vrai du faux, cela vous gâcherait la lecture.
Mais j’ai toujours du mal à accrocher avec les fictions basées sur des faits réels. Tout semble véridique, et en même temps on a du mal à voir ou s’arrête l’Histoire et ou commence l’histoire. Ne cherchez donc pas comme moi à démêler le vrai du faux, cela vous gâcherait la lecture.
Nadia Comaneci est tombée dans les oubliettes depuis bien longtemps.
Ce livre, qui a reçu le Prix Femina en 2015, est l’occasion de lui redonner un peu de sa flamboyance.
Vagabondage
Le titre
La petite communiste qui ne souriait jamais n’est pas sans rappeler Buster
Keaton que l’on surnommait l’Homme qui ne rit jamais. Pour point commun, les
acrobaties, les cascades et l’exigence de réussir son numéro dès la 1ère
fois. Pour le reste, l’un nous fait rire, l’autre pas.
Retour
sur ce génie du cinéma.
La Petite Communiste qui ne souriait
jamais, de Lola Lafon. Paru en 2014 aux éditions
Actes sud, Format broché 21€ - Kindle 8,99€.
Lu également il y a quelques temps, et j'ai bien aimé aussi. Souvenirs de ce petit prodige de la gymnastique de l'époque, à qui on avait volé sa jeunesse... Mais parcours intéressant et atypique dans un pays, où j'ai vécu, et que j'ai trouvé si attachant.
RépondreSupprimerA bientôt!
En effet, ce livre a dû faire écho à votre expérience en ayant vécu en Roumanie. C'est toujours intéressant de croiser son ressenti avec les mots d'un auteur. Et vous avez raison, un sacré prodige que cette petite Nadia !
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