S’il est un artiste qui confirme le dicton la musique adoucit les moeurs, c’est bien Gregory Porter. Il ne m’a pas fallu longtemps pour être conquise
par cet auteur-compositeur, groover et….crooner. Après un premier album, Water, sorti en 2010, et un tube, 1960 what, repris par les plus grands Dj’s de la planète, il revient
dans les bacs avec Be good, son second
opus », un petit bijou entre jazz et soul. Du caviar pour les oreilles, que
j’écoute depuis quelques semaines, en boucle, partout, inlassablement. Il faut
dire que la voix chaude et feutrée de Gregory Porter a le don de me faire flotter.
Dans cet album à la fois classique et classieux, l’artiste
nous délivre toute la sensibilité de son interprétation. Ballade romantique, Be good, le titre éponyme de l’album, s’est imposé à moi, dès les
toutes premières mesures, comme LE morceau phare. Voix de crooner, arrangements
de velours, il n’y a qu’à se laisser bercer.
Les autres morceaux ne sont
pas en reste. J’aime beaucoup On my way to Harlem, énergique et ensoleillé, ou encore Mother’s song que vous avez sûrement déjà entendu si vous êtes adepte de TSF.
Impossible de ne pas noter que cet album est en
partie inspiré par Nat King Cole, et pour cause. Dans son spectacle semi-autobiographique
« Nat King Cole et moi », Porter raconte qu’enfant, pour palier les
absences répétées de son père, il écoutait les disques du maître du jazz, imaginait que ce dernier était son père et que ses chansons d’amour lui était
secrètement destinées. La musique de Porter ne se limite pas à cette influence.
On y retrouve également celle de Marvin Gaye et de Bill Withers auquel il est
d’ailleurs souvent comparé. Mais ne vous y trompez pas, il ne se contente pas de jouer sur la corde
« nostalgie » qui fait pourtant le fond de commerce des Mickael Buble
et autres chanteurs de charme. Sur les douze titres de Be Good, trois seulement ne sont pas de sa plume, dont
une belle reprise de Work Song, et
une interprétation a capella époustouflante de God Bess the child, qui m’a fait dressé les poils sur les
bras !
Quand je pense que cet
artiste colossal (il mesure près de 2 mètres) n’a enregistré son premier album
qu’à 40 ans, je m’interroge sur les choix des maisons de disque… Heureusement ce New-Yorkais, amateur de musiques vocales noires,
religieuses ou profanes, est désormais reconnu comme l’un des plus grand
chanteur de Jazz de sa génération. En Janvier 2012, il a remporté le prix du
Jazz vocal décerné par l’Académie du Jazz. Une jolie revanche et de l’espoir
pour tous ceux qui, malgré leur talent, rament toujours.
Gregory Porter sera en
concert à l’Olympia le 19 juillet. Prix des places entre 49 et 109 euros. Un
peu cher pour moi, je me contenterai donc de l’écouter sur mon canapé !
VAGABONDAGE :
En écrivant cet article,
je me suis demandée d’où venait l’expression la musique adoucit les mœurs.
Dans ce cas, Internet est mon ami. En furetant à droite et à gauche je suis tombée sur le site très intéressant de la bibliothèque municipale de Lyon, qui nous montre
les apports bénéfiques de la musique dans notre vie. On y apprend
notamment que le dicton en question nous vient d’Aristote, et que les plantes vertes sont
sensibles à la musique !
C'est ici
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