
Moonrise
Kingdom, raconte le coup de foudre entre Sam, un gamin qui n’a pas encore mué,
et Suzy, une ado en pleine puberté.
Selon le précepte bien connu « Pour vivre heureux
vivons cachés », ils décident durant
l’été 1965 de s’enfuir ensemble pour vivre leur amour loin d’un monde d’adultes
trop bien réglé. Lui, binocles sur le nez et toque de Davy Crockett se charge de
la logistique. Elle, grandes chaussettes blanches, robe rose bonbon et paire de
jumelles toujours à portée de mains, joue les James Bond girl.
Sans rentrer dans les détails pour ne pas vous gâcher le
plaisir, la cavale de nos tourtereaux sera l’objet de bien des rebondissements entre
rire et émotion.
Très
réussi ce film opère un retour en enfance tout en poésie. Grâce à
une mise en scène extrêmement soignée, Wes Anderson nous renvoie dans le monde
révolu des roudoudous, de la barbapapa, de l’île au Tresor et des
tourne-disques. Nostalgie, nostalgie… Les scènes se succèdent tels des tableaux
mis en valeur par des filtres de couleurs jaunes, des jeux d’ombres et de lumières.
Le duo des jeunes acteurs, Jared Gilman et Kate Hayward, fonctionne à merveille.
« Je me suis demandé si je parviendrais à les dénicher. Quand je les ai
vus, j'ai su tout de suite que c'était les bons » confie le metteur en scène.
Un policier étriqué mais au grand cœur (formidable Bruce
Willis !), un chef scoot dépassé par les événements (Edward Norton), des
parents qui ne s’aiment plus mais tentent de sauver les apparences (France
McDormand et Bill Murray), composent les personnages pittoresques de ce film où
les enfants se conduisent comme des grands alors que les adultes sont de vrais
gamins.
Avec une
pointe d’humour bienveillante, ce film sans prétention nous délivre un message évident
mais essentiel : nous avons tout été des enfants. C’est en
grandissant que l’on s’enferme dans un carcan qui tue nos rêves. Et l’on se met
des limites avec des « impossible », « pas le temps »,
« trop cher », « pas sérieux ». C’est d’une tristesse quand
on y songe ! Alors merci Monsieur Anderson d’avoir appuyé sur la touche
« reward » et de m’avoir ainsi donné une bouffée d’innocence, ça fait
tellement de bien.
Vagabondage : Il n’est pas rare qu’une
saveur, une odeur, une musique, me ramène l’espace d’un instant furtif vers le temps heureux de mon enfance, avant que le cœur ne se serre de nouveau, revenant à la réalité. Et quand bien même cela ne me rappelle rien de spécial je suis capable d’avoir du vague à l’âme! Voici quelques uns de ces instants de nostalgie.
Un très joli film effectivement et tu verras que tu y penseras souvent, parce qu'il touche le coeur et laisse un goût de roudoudou dans la bouche ...
RépondreSupprimerKate
oui, ça fait déjà une semaine que je l'ai vu et il revient en boucle dans ma tête...
Supprimeron a déjà parlé du film et ton papier confirme mon envie de le voir.
RépondreSupprimerA nouveau ton vagabondage m'a fait m'évader pendant quelques minutes et j'avoue que certaines images m'ont ramenée dans l'enfance avec un pincement au coeur parfois furtif, et pourtant je ne suis guère une grande nostalgique..
et j'ai bien aimée finalement cette sensation !
Tu vois ma Sabine, tu vas y prendre goût à la nostalgie -)
SupprimerJe n'ai pas encore vu Moonrise Kindgom, mais "La vie aquatique" de Wes Anderson quel bonheur !
RépondreSupprimerEnfin vu ce soir : j'aime définitivement Wes Anderson :-)
RépondreSupprimerAh ça me donne envie de le revoir! Contente que ça t'es plu Babosa :-)
Supprimer