dimanche 10 juin 2012

Moonrise Kingdom (Wes Anderson)


Voilà bien longtemps que je n’avais pas vu de film aussi léger, bourré de tendresse et de fraîcheur, à prendre au premier degré sans y chercher un quelconque message subliminal. Juste écouter, regarder, et profiter…

Moonrise Kingdom, raconte le coup de foudre entre Sam, un gamin qui n’a pas encore mué, et Suzy, une ado en pleine puberté.
Selon le précepte bien connu « Pour vivre heureux vivons cachés »,  ils décident durant l’été 1965 de s’enfuir ensemble pour vivre leur amour loin d’un monde d’adultes trop bien réglé. Lui, binocles sur le nez et toque de Davy Crockett se charge de la logistique. Elle, grandes chaussettes blanches, robe rose bonbon et paire de jumelles toujours à portée de mains, joue les James Bond girl.
Sans rentrer dans les détails pour ne pas vous gâcher le plaisir, la cavale de nos tourtereaux sera l’objet de bien des rebondissements entre rire et émotion.


Très réussi ce film opère un retour en enfance tout en poésie. Grâce à une mise en scène extrêmement soignée, Wes Anderson nous renvoie dans le monde révolu des roudoudous, de la barbapapa, de l’île au Tresor et des tourne-disques. Nostalgie, nostalgie… Les scènes se succèdent tels des tableaux mis en valeur par des filtres de couleurs jaunes, des jeux d’ombres et de lumières.
Le duo des jeunes acteurs, Jared Gilman  et Kate Hayward, fonctionne à merveille. « Je me suis demandé si je parviendrais à les dénicher. Quand je les ai vus, j'ai su tout de suite que c'était les bons » confie le metteur en scène.
Un policier étriqué mais au grand cœur (formidable Bruce Willis !), un chef scoot dépassé par les événements (Edward Norton), des parents qui ne s’aiment plus mais tentent de sauver les apparences (France McDormand et Bill Murray), composent les personnages pittoresques de ce film où les enfants se conduisent comme des grands alors que les adultes sont de vrais gamins.

Avec une pointe d’humour bienveillante, ce film sans prétention nous délivre un message évident mais essentiel : nous avons tout été des enfants. C’est en grandissant que l’on s’enferme dans un carcan qui tue nos rêves. Et l’on se met des limites avec des « impossible », « pas le temps », « trop cher », « pas sérieux ». C’est d’une tristesse quand on y songe ! Alors merci Monsieur Anderson d’avoir appuyé sur la touche « reward » et de m’avoir ainsi donné une bouffée d’innocence, ça fait tellement de bien.



Vagabondage : Il n’est pas rare qu’une 
saveur, une odeur, une musique, me ramène l’espace d’un instant furtif vers le temps heureux de mon enfance, avant que le cœur ne se serre de nouveau, revenant à la réalité. Et quand bien même cela ne me rappelle rien de spécial je suis capable d’avoir du vague à l’âme! Voici quelques uns de ces instants de nostalgie.


7 commentaires:

  1. Un très joli film effectivement et tu verras que tu y penseras souvent, parce qu'il touche le coeur et laisse un goût de roudoudou dans la bouche ...
    Kate

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    1. oui, ça fait déjà une semaine que je l'ai vu et il revient en boucle dans ma tête...

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  2. on a déjà parlé du film et ton papier confirme mon envie de le voir.
    A nouveau ton vagabondage m'a fait m'évader pendant quelques minutes et j'avoue que certaines images m'ont ramenée dans l'enfance avec un pincement au coeur parfois furtif, et pourtant je ne suis guère une grande nostalgique..
    et j'ai bien aimée finalement cette sensation !

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    1. Tu vois ma Sabine, tu vas y prendre goût à la nostalgie -)

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  3. Je n'ai pas encore vu Moonrise Kindgom, mais "La vie aquatique" de Wes Anderson quel bonheur !

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  4. Enfin vu ce soir : j'aime définitivement Wes Anderson :-)

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    1. Ah ça me donne envie de le revoir! Contente que ça t'es plu Babosa :-)

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