dimanche 6 janvier 2013

Exposition Van Cleef & Arpels : l’art de la haute joaillerie


Expostion Van Cleef & Arpels










Envie de rêver, de voyager à travers plus d’un siècle, de toucher du doigt (ou presque) une tiare de diamant ou une parure de turquoises ? J’ai ce qu’il vous faut. Courrez admirer l’exposition Van Cleef & Arpels qui se tient actuellement au musée des Arts décoratifs de Paris et prenez en plein les mirettes !
Lorsque l’on entre dans l’enceinte de l’exposition, l'on est tout d’abord saisie par la mise en scène féérique. Entre onirisme et poésie, elle nous fait pénétrer dans un monde intouchable mais pourtant bien réel !


Musée des arts décoratifs, exposition Van Cleef


Mariage d'Estelle Arpels et Alfred Van Cleef
En 1896, la maison Van Cleef & Arpels naît sous le signe d'une double passion : un amour scellé par le mariage d'Estelle Arpels et Alfred Van Cleef mais aussi une fascination commune pour la joaillerie. 
Dés son installation en 1906 au 22, place Vendôme, la maison ne cesse de gagner en notoriété. En 1940, une partie de la famille est contrainte de s’exiler aux Etats Unis. C’est le début d’une renommée internationale qui ne s’est depuis lors jamais démentie. Aujourd'hui, du Koweït aux Etats-Unis en passant par le Kazakhstan, Van Cleef  est présent sur tous les continents et a même été le premier à ouvrir ses portes au Japon dès 1974 ou à Shanghai, 20 ans plus tard.

L’exposition suit un parcours chronologique des années 20 à nos jours et présente plus de 400 pièces, dont 150 sont issues de collections privées ou royales. Chacune d’entre elles vaut que l’on s’y attarde quelques instants. Créativité et innovation en sont les maîtres-mots.
J'ai ainsi pu admiré le collier zip qui se métamorphose en bracelet pour varier les plaisirs. Le concept naît en 1939 d'une idée soumise par la duchesse de Windsor à Renée Puissant, Directrice Artistique de la maison. Il faudra ensuite plus de 10 ans pour réaliser ce bijou extraordinaire qui sera réédité en 2004.
Collier Zip Van Cleef. Photo VCA


Une série de minaudières sont également présentées. Cette petite boîte métallique qui accompagne les tenues de soirée en remplacement du sac fut imaginée en hommage à la femme d'Alfred Van Cleef qui passait son temps à minauder.




Je suis restée sans voix devant la sublime collection des bijoux Fée issue de l'imaginaire de Louis Arpels qui trouva dans son exil new-yorkais dans les années 40 l'occasion d'exprimer sa passion pour la danse classique. 


Bijou Fée. Photo VCA


Enfin, on nous livre le procédé du serti mystérieux, qui a fait en partie le renommée de la maison. Technique mise au point en 1933, elle permet de créer un pavage de pierres sans en laisser deviner l'assemblage afin de sublimer le bijou. Son secret : une résille d'or sur laquelle les "Grandes Mains" de la maison viennent minutieusement monter chaque pierre. Absolument magnifique car il donne des effets de volumes et de velours incomparables. Il donne ici naissance à une bague boule en rubis que j'aimerais bien porter à l'un de mes doigts !


Bague art déco serti mystérieux Crédit VCA


Pour magnifier ces parures d'exception, la maison choisit ses ambassadrices sur le volet. Grace Kelly et Liz Taylor arborent chacune en leur temps, les créations Van Cleef et sont mises à l’honneur lors de cette exposition.

Grâce Kelly parure Van Cleef


Enfin, ne passez pas à coté de la projection du film qui ne retrace pas l'histoire de la maison Van Cleef mais, une fois n'est pas coutume, donne la parole aux employés qui nous racontent leur passion pour leur métier. Un très beau documentaire. 


J'ai adoré cette exposition étincelante ! Merci à mon amie Sabine de m'avoir offert ce délicieux moment. Mais attention, ici, impossible de mettre en oeuvre le célèbre aphorisme d'Oscar Wilde : on peut résister à tout sauf à la tentation. Je devais vraiment avoir l'air très intéressée car j'ai été suivie de près par un vigile pendant toute ma visite !


Vagabondage :
Lors de l’exposition, attardez-vous devant la jarretière de Marlène Dietrich. Une femme à côté de moi fait la réflexion suivante à son mari : elle devait avoir des cuisses toutes petites Marlène Dietrich...hum...En fait il s’agit d’un bracelet Jarretière composé de grandes boucles décorées de rangs concentriques sertis de rubis taille coussin et entourés de diamants pavés et baguette. Sous les boucles, on retrouve un décor pétale en diamants pavés, le bracelet articulé est quant à lui orné de diamants ronds et baguette, sertissage en platine.



Marlène Dietrich fut régulièrement photographiée avec ce radieux bracelet au poignet. Elle le porta notamment dans le film Stage Fright d’Alfred Hitchcock, tourné à Londres en 1950.  Il fut finalement vendu par Sotheby's pour 990 000 dollars, quelques temps avant son décès. Cette pièce fait désormais partie d’une Collection Privée.



4 commentaires:

  1. Merci Misty pour ce BRILLANT exposé, et de l'exposition et de l'histoire de VAC. Ayant vu cette expo 2 fois, je me permet de dire que chacun y trouvera bague à son doigt ! J'ai particulièrement apprécié le film sur les mains magiques de la grande maison, ces hommes et ces femmes passionnés, qui conçoivent du rêve ; personnel précieux s'il en est.
    De même, j 'ai relevé la capacité de Vac à sublimer chaque époque par des modèles très marqués par les atmosphères, les tendances de chaque décennie.
    Sublime donc :-)

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    1. Merci pour ton commentaire Leeloo. Il te reste quelques jours pour y aller une troisième fois et admirer encore et encore la collection Hawaï ;-)

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  2. j'approuve totalement le commentaire de leelo, très bon papier ( encore une fois!)
    Pour avoir vu cette exposition ça me donnerai encore envie d'y aller..

    j'attendais avec impatience l'histoire de la jarretière de Marlène.. c'est chose faite!
    En tout cas une expo à ne pas manquer et surtout prendre le temps de voir le doc qui permet d'avoir une vue complète du processus de création avec tout les intervenants plus passionnés les uns que les autres.
    et c'était un moment offert avec le plus grand plaisir ! une superbe expo en belle compagnie que demander de plus ..

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    1. Ah la jarretière de Marlène ! Cela m'a donné envie de me replonger dans quelques uns de ses films ! Il parait que ce bracelet lui était tellement cher (sans jeu de mot) qu'elle ne s'en séparait jamais ! On devrait toutes avoir un "inséparable"!

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